Les ateliers d’écriture de Maya - Tag - 2016Maya Vigier anime régulièrement des ateliers d’écriture. Son blog vous informe sur les prochains rendez-vous à ne pas manquer.2023-12-18T09:37:14+01:00Maya Vigierurn:md5:b725c8ec9bf964d5e83eecbadbeffae1DotclearEn pays d'incipiturn:md5:1b625d3419b32d7676b7fcf7cce5b3342017-01-06T00:58:00+00:00MayaTextes d’atelier2016Brèves nouvellesTextes d’atelier<p><img src="http://maya.vigier.blog.free.fr/public/2015_automne/.Buchholz_elephant_en_barque_s.jpg" alt="Buchholz Eléphant en barque" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Buchholz Eléphant en barque" /></p>
<h4>Incipit pour prendre le large</h4>
<p>Voici maintenant, histoire de quitter deux minutes le champ de mines américain, quelques récits concoctés à partir d’incipit posés en appât au début de chaque phrase. Un petit exercice dans la veine Oulipo qui a donné quelques récits surprenants. Je vous laisse travailler un peu, pour retrouver la consigne et m’envoyer des textes si l’inspiration vous prend par la plume, comme elle l’a fait pour quelques vaillants de mes participants d’atelier.<br /></p>
<p>En attendant la présentation d’autres textes inspirés par cette contrainte, en voici déjà quelques-uns que j’ai trouvés bien divertissants.</p> <p><></p>
<p><strong>Coin de rue.</strong> Il y avait au coin de la rue une femme en chapeau rouge qui attendait patiemment la venue d’un homme en pardessus gris.<br />
Quelqu’un, moi, dans la soirée brumeuse d’automne, l’observait, appuyée contre un réverbère vert sombre, patiemment.<br />
Amoureux de la femme, l’homme au pardessus gris se précipita vers elle, aussitôt freiné dans son élan par deux ombres surgies d’une porte cochère qui le maîtrisèrent prestement.<br />
J’avais un sens de l’observation particulièrement aiguisé et pus m’imprégner aussitôt des traits de leur visage.<br />
Et j’étais assise, là, cachée d’eux par le réverbère ; ils ne m’avaient pas vue, croyant la rue déserte.
Il y avait des hommes qui à deux rues de la scène fêtaient la victoire de leur équipe de foot dans un grand charivari.<br />
Il y avait des femmes qui, encore très jeunes, ivres de leur liberté, traversaient le quartier en quête d’un lieu où poursuivre la soirée.<br />
Tous ont déclaré le lendemain, lorsque les policiers les interrogèrent, n’avoir rien remarqué de particulier.
Je me souviens de ma mère venant à mon secours, alertée par mes cris quand je fus poursuivie par un homme en scooter.<br />
Comme dans un rêve, j’avais vu l’homme en pardessus disparaître comme un éclair.
Ses lèvres formaient le mot : « Enlèvement ». (Marie-Claude C.)</p>
<p><></p>
<p><strong>Point d’univers.</strong> Il y avait une idée qui me trottait dans la tête depuis plusieurs jours déjà, une de ces idées qui ne vous lâchent pas, obstinée, plus têtue qu’un troupeau de mules.<br />
Quelqu’un, moi je n’y pensais pas à ce moment là, avait suggéré que les humains n’étaient pas seulement des poussières d’étoiles, mais aussi les songes inachevés de galaxies lointaines, les volutes incongrues d’idées imprécises non encore parvenues à leur terme. Mais les idées de qui ? ou de quoi ?<br />
Amoureux de la précision tout autant que la planète et de la poésie, je songeais sans cesse à creuser la question. Est-ce qu’une galaxie rêve ? Est-ce que les idées se matérialisent en entrant dans l’atmosphère ? To be or no to be ? Questions métaphysiques et scientifiques m’obsédèrent au point de m’interdire le sommeil.<br />
J’avais au fil du temps élaboré des fragments de réponse, des bribes de certitudes plus ou moins certaines, des lambeaux de théorie cosmique à faire basculer l’ordre céleste. Mon refuge pour méditer ces questions ardues était le promontoire offert par le rebord de ma fenêtre face à l’horizon et la mer.<br />
Et j’étais assis là, justement, chavirant d’une cosmogonie à l’autre, échafaudant des théorèmes complexes qui permettraient d’étayer une savante proposition confirmant l’hypothèse en question. Devant moi le flot des baigneurs commençait à coloniser la plage, constellant le sable de taches de couleurs vives que le flou de la chaleur montante disperse et répand.<br />
Il y avait des hommes grands, ronds, petits, musclés, bronzés déjà, fluets, aux ombres élastiques qui tantôt sautent, s’agitent, s’allongent ou arpentent l’espace en trace lente. Il s’en dégage une impression de présence, de quelque chose de tout à la fois pesant et nécessaire. Et je ne sais pourquoi, j’ai pensé à une demi-lune.<br />
Il y avait des femmes étirées comme des comètes, vives comme des arbalètes, qui courent et jouent, laissant la couleur de leur passage dans l’air vibrant de soleil. Un élan vital traverse alors tout l’espace, plein et riche et futile tout autant. Et alors j’ai pensé à la fugacité, à l’éphémère pugnacité qui fait pousser l’herbe chaque saison.<br />
Ils ont dit qu’ils seraient au rendez-vous, à l’angle de Proxima Centauri et de la galaxie d’Andromède. L’information devait rester secrète et son écho ne parvenir sur Terre que bien plus tard, longtemps après, très très longtemps après.<br />
Je me souviens de ma mère venant me dire bonsoir lorsque j’étais petit. Elle me disait qu’en fermant les yeux je verrais les couleurs de l’univers et que j’entendrais la voix des habitants du très lointain.<br />
Comme dans un rêve, là devant la plage, face au chatoiement de toutes ces vies humaines, je me suis mis à entendre la voix des astres, la voix lointaine des songes inachevés qui dessinaient sous mes paupières mi-closes comme les volutes incongrues d’idées imprécises… Le visage de ma mère flottait…
Ses lèvres formaient le mot : « Bientôt ». (Nadine B.)</p>
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<p><strong>Copenhague.</strong> Il y avait dans cette banlieue de Copenhague une blancheur d’hiver qui ne faisait pas mal aux yeux mais qui donnait au paysage un aspect fantomatique. Dans cet univers cotonneux et glacial, une tâche sombre se détachait sur la neige.<br />
Quelqu’un, moi, attendait une jeune Danoise rencontrée l’été dernier à Paris. Après de longs mails, j’avais enfin rendez-vous avec celle que j’appelais ma sirène de Norrebro.<br />
Amoureux de Grethe, je patientai des heures, les lèvres et les doigts bleuis de froid. Dans chaque silhouette emmitouflée qui se rapprochait, je l’espérais, amoureux, transi.<br />
J’avais décidé de lui dire que je l’aimais mais c’est seul que je revins dans le centre de Copenhague, gelé. Les marchés de Noël qui fleurissaient jetaient des couleurs vives et joyeuses sur les façades blanchies et les passants, la ville ressemblait à un conte d’Andersen.<br />
Et j’étais assis place Radhuspladsen dans un café, la tête sous un mobile en bois de rennes aux écharpes rouges, qui dodelinait. Mes mains qui se réchauffaient me faisaient souffrir, les engelures se fendant laissant suinter un peu de sang, mais qu’il était bon d’entendre des clients rire et parler sans les comprendre.<br />
Il y avait des hommes qui buvaient.<br />
Il y avait des femmes qui leur servaient de l’aquavit en souriant et d’autres qui venaient les chercher pour les ramener chez eux.<br />
Ils ont dit qu’ils n’étaient pas saouls, ils ont dit qu’elles étaient belles, ils ont dit qu’ils avaient faim. Traînés par leurs femmes, ils sont sortis.<br />
Je me souviens de ma mère venant chercher et coucher mon père, ivre, sans un mot parce qu’elle l’aimait puis, le devoir accompli, me serrer trop fort. J’avais six ans.<br />
Comme dans un rêve, les images des femmes de ma vie défilent, se superposent, la petite sirène n’y est pas. Et je l’ai vue, là, à l’entrée du bar et de mes souvenirs, droite et fière, plus belle que Grethe, ma mère.
Ses lèvres formaient le mot : « Viens. » (Chris G.)</p>
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<p><strong>Mouettes.</strong> Il y avait des mouettes sur le toit du bateau.
Quelqu’un, moi, et les oiseaux étions vêtus de blanc.
Amoureux de la mer, le capitaine m’invita à embarquer.
J’avais envie de prendre le large, je suis monté à bord.
Et j’étais assis, entouré des mouettes, fendant l’air, fendant le vent.
Il y avait de hommes-grenouilles qui bullebullaient sous l’eau.
Il y avait des femmes-poissons aussi, et puis des pêcheurs.
Ils ont dit n’avoir jamais vu une mer aussi amoureuse.
Je me souviens de ma mère venant sur la plage telle une sirène.
Comme dans un rêve, les pieds nus, la robe blanche d’écume,
Ses lèvres formaient le mot : « Viens ». (Carine B.)</p>
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<p><strong>Liberté.</strong> Il y avait dans la forêt un petit enfant, moi et le cheval. Amoureux de moi, l'enfant m'écoutait chanter et le cheval se reposait.<br />
J'avais décidé de fuir un moment la fête du village. J'étais assisse devant un tapis de fleurs. Il y avait des hommes-tulipes à gauche, il y avait des femmes-tulipes à droite. Je racontais mon histoire à l'enfant : « Ils ont dit qu'ils désiraient partir en voyage avant l'arrivée de la neige. »<br />
Je me souviens de ma mère venant de la ville avec la lettre de l'avocat, comme dans un rêve, ses lèvres formaient le mot : « Libre ». (Khadija A.)</p>
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<p><em>Illustration : illustration de <a href="http://www.quintbuchholz.de/">Quint Buchholz</a>, .</em></p>http://maya.vigier.blog.free.fr/index.php?post/2017/Incipit-en-coin#comment-formhttp://maya.vigier.blog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/6697497Clash de blog inopiné pour 2016urn:md5:2212effb0c66be2e637da09c48ccde8f2017-01-01T19:22:00+00:00MayaMarges2016Ateliers parisiensBelgiqueBruxellesComplices en aventureConcoursEvénementsHistoire du blogOulipoParis<p><img src="http://maya.vigier.blog.free.fr/public/2016_PRINTEMPS/Berman_manifestation_des_lettres.jpg" alt="Berman manifestation des lettres" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Berman manifestation des lettres" /></p>
<h4>Disparition des pages du blog
ultérieures à mars 2016</h4>
<p>Et vlan : neuf mois d’envolés dans l’espace virtuel après un simple clic ! Ce début d’année, il y a ainsi eu une disparition. En voulant m’atteler à la page de ce premier mois 2017, j’ai fait un bug, un couac, et vu disparaître toutes les pages que j’avais écrites de mars à décembre 2016 !<br />
Continuation de mes ateliers parisiens, lancement d’un atelier bruxellois, informations diverses (concours littéraires proposés, bibliographie de livres sur l’Amérique en voie de trumpérisation, tout s’est envolé ! Foin de retour en arrière, je vais donc me remettre à la tâche !</p> <h4>Contact</h4>
<p>Contact et renseignements sur mon adresse courriel : maya.vigier (à) gmail.com (en remplaçant le (à) par @).</p>
<h3>Récupération des présentations</h3>
<p>Étrangement, j'ai vu pendant un moment resurgir les dernières pages du blog de septembre à decembre 2916, mais pas les suites annoncées ! Je me suis empressée de vite reproduire ici la copie de ces présentations, en me promettant de reconstituer celles que je récupérerai dans mes fichiers (textes d'atelier, documentation sur l'Amerique...). Puis tout a de nouveau disparu !</p>
<h4>Plongée dans la vie brute</h4>
<p>(Par Maya le 22 novembre 2016)<br />
Le roman vrai de la société d’aujourd’hui. Par ces temps d’élections, il y en a qu’on entend beaucoup parler de « revanche des oubliés », de « voix des invisibles », tout étonnés des chemins empruntés par les révoltés... Et il y a ceux qu’on entend peu, dans la vie comme dans la littérature – qui ont si peu de champ libre et de moyens de se faire écouter, et, en littérature, éditer.<br />
Honneur à Pierre Rosenvallon qui a pris l’initiative de leur donner chair et voix dans le Parlement des invisibles, de leur permettre de Raconter la vie et, avec stylos et claviers, de mettre en forme les souvenirs ou les notes prises au cours de leur modeste ou chaotique existence, afin de créer le « roman vrai de la société d'aujourd'hui », et d’en être « les personnages et les auteurs ».<br />
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<h4>Incipit en coin</h4>
<p>(Par Maya le 16 novembre 2016)<br />
Onze incipit pour battre la campagne. Voici maintenant, histoire de quitter deux minutes les champ de mines, quelques récits concoctés à partir d'incipit posés en appât au début de chaque phrase. Un petit exercice dans la veine Oulipo qui a donné quelques récits surprenants. Je vous laisse travailler un peu pour retrouver la consigne... et m'envoyer des textes si l'inspiration vous prend par la plume, comme elle l’a fait pour quelques vaillants participants.<br />
En attendant la présentation d’autres textes suggérés par cette contrainte, en voici déjà quelques-uns, que j'ai trouvés bien divertissants.<br />
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<h4>Trump dans l’œil (en partie reproduit dans une<a href="http://maya.vigier.blog.free.fr/index.php?post/2017/Trump-dans-l%E2%80%99%C5%93il"> pag</a>e affichée)</h4>
<p>De Leonard à Donald. Leonard Cohen mort, Donald Trump au pouvoir ! Ça ne rigolait déjà guère (malgré un certain honneur rendu au cher vieux Bob), mais là, quitte à attacher nos ceintures et à crier aux loups, autant se délecter jouissivement et morosement avec quelques épatants et cinglants nouveaux bouquins américains, qu’en consultant les dernières nouvelles du tsunami j’ai relevés pour vous et moi sur le site de Mediapart. Tant qu’à rager, et à défaut de rêver, on peut toujours se documenter ?<br />
Et ici, pour le célébrer en chanson : You want it darker, le prémonitoire dernier titre du bien-aimé Leonard, qui a fui si élégamment devant l’arrivée de la brute tyrannique.<br />
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<h4>Novembre & décembre parisiens</h4>
<p>(Par Maya le 2 novembre 2016)<br />
Prochaines dates d’ateliersur l’île-bateau. Les prochains ateliers parisiens, repris avec bonheur aussi, se dérouleront de nouveau les après-midis des premiers samedis des mois, dans l’île-bateau où nous nous sommes embarqués depuis de si longues années.</p>
<ul>
<li>Samedi 5 novembre.</li>
<li>Samedi 3 décembre.<br /></li>
</ul>
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<h4>Novembre & décembre bruxellois</h4>
<p>(Par Maya le 30 octobre 2016)<br />
Prochaines dates d’atelier à la Vieille Chéchette. Les prochains ateliers bruxellois, inaugurés avec bonheur, se dérouleront de nouveau les après-midis à Saint-Gilles, au milieu du zinc et des étagères de livres du chaleureux café-bouquinerie associatif La Vieille Chéchette.</p>
<ul>
<li>Samedi 26 novembre</li>
<li>Samedi 10 décembre</li>
</ul>
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<h4>Concours d’automne</h4>
<p>(Par Maya le 27 octobre 2016)<br />
Une fenêtre sur l’hiver.. Après mon article de rentrée sur quelques sujets d’écriture inspirés par les concours littéraires lancés avant la fin d’année, et sur la demande de quelques-uns, je mets vite sur ce blog quelques sujets de concours d’écriture à méditer et écrire dans la période qui s'ouvre.<br />
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<h4>Flash sur la Parole Errante</h4>
<p>(Par Maya le 26 septembre 2016)<br />
Un flash à tenir allumé.. Après la Vieille Grille, un autre lieu historique est menacé de fermeture. Le théâtre fondé voici vingt ans par Armand Gatti, La Parole Errante, endroit de création et d'expression inédites et uniques, ancré sur l’Histoire et la résistance à l’écrasement culturel, est menacé par le conseil général de Seine-Saint-Denis d'être expulsée des locaux qui l'abritent à Montreuil. Trop politique ?<br />
Pour l'heure, un sursis a été obtenu jusqu'en décembre et les lieux restent ouverts à la parole encore vivante. Nouvelles du front et rendez-vous à venir.<br />
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<h4>Vent de brèves</h4>
<p>(Par Maya le 25 septembre)<br />
Feuilletages rapides. En feuilletant cahiers et sites – histoire de ne pas débarquer dans la rentrée totalement débranchée –, je suis tombée sur quelques sites proposant des sujets de concours littéraires qui pourraient bien en intéresser certains et les amener à arriver en atelier avec quelques pages à proposer et quelques idées à développer !
Le fait que les délais de présentation soient serrés serrés ne devrait pas les décourager, au contraire ? N’y en a-t-il pas que la contrainte mène tambour battant et nez au vent ?<br />
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<h4>Retour de Scribulations</h4>
<p>(Par Maya le 18 septembre)<br />
Parution du Scribulations 2016 et première au 26 Salon de la Revue. Comme chaque année, le dernier numéro de Scribulations, tout chaud sorti de presse, va prendre de nouveau quartier à Paris au prochain Salon de la Revue, sous la houlette du cher rédac’chef Jean-Marie Dutey, qui depuis quelques années publie fidèlement des nouvelles créées sous la plume de participants de mes ateliers et moi-même.<br />
Une chance et un plaisir renouvelés de pouvoir voir les textes de participants publiés et de rencontrer et retrouver tant de si sympathiques compagnons d’aventure et de littérature !<br />
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<h4>Dates d’ateliers d’automne</h4>
<p>(Par Maya le 18 septembre 2016)<br />
Oulipo les 5 coups. Revue de principe pour octobre, novembre & décembre. Entre Paris et Bruxelles, et entre autres tribulations, je vous présente ici (avec surprises toujours possibles) une page récapitulant les dates prévues pour les ateliers que je prévoie déjà pour ce trimestre de rentrée 2016.</p>
<ul>
<li>Ateliers de Paris (premiers samedis des mois) : samedis 1er octobre - 5 novembre & 3 décembre.</li>
<li>Ateliers de Bruxelles (derniers samedis des mois) : samedis 29 octobre & 26 novembre.<br /></li>
</ul>
<p>Lire la suite.</p>http://maya.vigier.blog.free.fr/index.php?post/2017/Effacement-de-2016-inopin%C3%A9#comment-formhttp://maya.vigier.blog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/6687603Trump dans l’œilurn:md5:b9128bcc9c84f428d3bddb42c236823f2017-01-01T18:32:00+00:00MayaEcrits & publications2016AmériqueBibliographieEvénementsHistoires de vieHommagesInterviewsParutionsRécits de voyageTémoignages<p><img src="http://maya.vigier.blog.free.fr/public/ATELIERS_ENFANTS/.Melies_lune_s.jpg" alt="Méliès lune verte" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Méliès lune verte" /></p>
<h4>De contre-histoire en contre-culture</h4>
<p>Leonard Cohen mort, Donald Trump au pouvoir ! Ça ne rigolait déjà guère (malgré un certain honneur rendu au cher vieux Bob), mais là, quitte à attacher nos ceintures et à crier aux loups, autant se délecter jouissivement et morosement avec quelques épatants et cinglants nouveaux bouquins américains, qu’en consultant les dernières nouvelles du tsunami j’ai relevés pour vous et moi sur le site de Mediapart. Tant qu’à rager, et à défaut de rêver, on peut toujours se documenter ?
Et ici, pour le célébrer en chanson : <em>You want it darker</em>, le prémonitoire dernier titre du bien-aimé Leonard, qui a fui si élégamment devant l’arrivée de la brute tyrannique.</p> <p>Vite donc, ici, quelques livres que j'ai recensés (dont certains que j'ai déjà lus avec bonheur), pour éclairer notre lanterne bien malmenée par le vent froid qui l'a secouée il y a une semaine déjà.</p>
<h4>La formidable et cinglante "contre-histoire" d'Howard Zinn<br />
ou l'Amérique vue du côté des " lapins "</h4>
<p>« <em>Tant que les lapins n’avaient pas d’historiens, l’histoire était racontée par les chasseurs</em> », dira<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Mermet"> Daniel Mermet</a> en prologue du film réalisé à partir du livre d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Howard_Zinn">Howard Zinn</a> <em>Une histoire populaire des Etats-Unis</em> (dont on eût espéré qu’il changerait davantage le regard des Américains sur eux-mêmes). Ce n’est pas un roman mais tout comme, qui donne la parole à ceux qui ne parlent pas dans l’histoire officielle, les esclaves, les Indiens, les déserteurs, les ouvrières du textile, les femmes, les syndicalistes, les anarchistes, tous ceux qui sont partis en lutte pour briser leurs chaînes... et qui se voient menacés de les retrouver encore plus serrées !</p>
<ul>
<li>Écrit par un soldat-bombardier américain révolté devenu historien et militant des droits civiques, défenseur de la désobéissance civile après avoir largué des bombes durant la guerre du Vietnam, le formidable et captivant livre d'Howard Zinn <em>Une histoire populaire des États-Unis</em> l'a consacré comme l'un des historiens américains les plus lus. Loin de l'histoire officielle, publié en 1980, il dépeint les luttes des oubliés du rêve américain et l'expansion du pays en restituant une « contre-histoire » qui prend à rebours les grands mythes américains (guerre d'indépendance, conquête de l'Ouest, développement du capitalisme...). On se demande ce qu'il aurait dit des derniers événements !</li>
<li>Howard Zinn est aussi l'auteur de nombreux livres dont les thèmes (monde ouvrier, histoire des Indiens, désobéissance civile, « guerre juste »...) lui font croiser ses travaux de chercheur et son engagement politique.</li>
<li>Son histoire a inspiré le non moins épatant<a href="http://www.histoirepopulaireamericaine.fr/#!home"> film d'Azam et Daniel Mermet</a> : <em>Howard Zinn, une histoire populaire américaine</em>, sorti en 2015.</li>
</ul>
<h4>Et celle de james Baldwin
du côté des Noirs</h4>
<p><em>Je ne suis pas votre nègre</em>, c’est « <em>L’histoire des Noirs en Amérique, c’est l’histoire de l’Amérique, et ce n’est pas une belle histoire</em> ». Voilà ce qu’écrivait le grand auteur noir américain <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/James_Baldwin_(%C3%A9crivain)">James Baldwin</a>. Dans un essai pamphlétaire et poétique commencé en 1979 et resté inachevé, il envisageait de raconter l’histoire de l’Amérique à travers trois figures de la lutte des droits civiques, chacun ayant été assassiné sur une période de cinq ans : Medgar Evers, Malcom X et Martin Luther King. Désirant échapper à la ségrégation raciale, James Baldwin avait émigré en France en 1948. Quelques années plus tard, il éprouvera le besoin de rentrer aux États-Unis pour s’engager lui aussi dans la mobilisation aux côtés de ces trois leaders, avec comme volonté première d’écrire l’histoire, d’en être son témoin.
Il disait : « <em>Je ne suis pas un nègre, je suis un homme.</em> » Il disait aussi : « T<em>ant qu'il y aura les damnés de la terre dans votre rêve, il ne voudra rien dire, et vous coulerez avec.</em> » Avec ses grands yeux d’enfant et ses costumes impeccables, James Baldwin avait l’air d’un jeune premier, mais ses mots transpercèrent l’Amérique des années 1960.</p>
<ul>
<li>Le manuscrit, resté inachevé, retrouve une actualité près de quarante ans plus tard, grâce au documentaire de <a href="http://maya.vigier.blog.free.fr/index.php?post/2017/[Compte rendu">Raoul Peck</a> sur RFI] diffusé par Arte en mai 2017 et sorti en salles en France le même mois. Un film qui a fait l’événement aux derniers festivals de Toronto (où il a reçu le prix du public) et Berlin, nommé à l’Oscar du meilleur documentaire.</li>
</ul>
<p>fait revivre James Baldwin en reprenant le texte, laissé inachevé et se fait lui aussi témoin, en circulant à travers différentes temporalités qu’il superpose, mêlant des images d’archives des années de combats pour les droits civiques, des extraits des interventions de James Baldwin à la télévision et à l’université avec des images plus récentes du mouvement antiraciste Black Lives Matter (Les vies des Noirs comptent). Le film décrypte le racisme anti-Noirs – notamment véhiculé par le cinéma hollywoodien des années 1930 et 1940 – et ses effets pervers.</p>
<ul>
<li><a href="http://www.rfi.fr/culture/20170216-raoul-peck-racisme-etats-unis-black-lives-matter-james-bladwin-berlinale-cinema">Interview de Raoul Peck</a>.</li>
</ul>
<h4>insoumission comparée</h4>
<p>Autre contre-histoire, le dernier livre de <a href="https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Marianne_Debouzy">Marianne Debouzy </a>, <em>La Désobéissance civile aux États-Unis et en France</em> (éd. PU Rennes, 2016), qui, après une série impressionnante et percutante d'études sur les Etats-Unis, étudie les mouvements d'insoumission en France et en Amérique de 1970 à 2014. Pas un roman, mais tout aussi prenant et incisif.</p>
<h4>Retours de guerre</h4>
<p>À noter, dans la lignée de la contre-histoire de l'Amérique d'aujourd'hui, on peut trouver (dans la série d'été « L’Amérique aujourd'hui » de <em><a href="http://www.telerama.fr/livre/veterans-americains-apres-la-guerre-la-litterature,144781.php">Télérama</a></em>) :</p>
<ul>
<li>Une sélection de romans (écrits parfois dans le cadre d'ateliers d'écriture), racontant le retour à la vie civile des soldats enrôlés dans les conflits américains, de la Seconde Guerre mondiale à l’Afghanistan). (« Témoignages des vétérans des guerres américaines. »).</li>
</ul>
<h4>Road Trips</h4>
<ul>
<li>De Pauline Guéna, romancière, et Guillaume Binet, photographe, un « beau livre » <em>L'Amérique des écrivains</em> (Ed. Robert Laffont), à la rencontre de vingt-six écrivains, souvent injustement méconnus,.</li>
<li>Douze road trip à travers l’Amérique. Sur les pas de douze auteurs américains, une carte « détaillée à l’extrême » de quelques road trips célèbres établie en 2012, et présentée par la rédaction de <em>Mediapart</em>.</li>
<li>La carte réalisée par Richard Kreitner et Steven Melendez inclut tous les endroits dont ont parlé douze livres, de Roughing It de Mark Twain (« A la dure », 1872), à<em> Wild</em> de Cheryl Strayed (2012), en passant évidemment par <em>On The Road</em> de Jack Kerouac (« Sur la route », 1952).</li>
<li>Voir la carte sur le site <a href="http://www.atlasobscura.com/articles/the-obsessively-detailed-map-of-american-literatures-most-epic-road-trips">''Atlas Obscura''</a>.</li>
</ul>
<h4>Flash sur les classiques</h4>
<p>Pas question bien sûr d'énumérer ici tous les écrivains, auteurs de romans, polars, thrillers, science-fiction, tous ceux, Amérindiens, Afro-Américains, qui dans leurs romans et nouvelles n’ont pas manqué de percevoir les failles devenus gouffres aujourd’hui et de les décrire d'une plume impitoyable !</p>
<ul>
<li>Sans volonté exhaustive, juste pour partager avec vous mes découvertes passées et futures, je vous cite ici une liste d’auteurs trouvée sur le site de Mathilde, rédactrice d’un blog prolifique en articles destinés aux visiteurs de la nouvelle Amérique.</li>
<li>Récemment découverts avec un grand bonheur par moi : de Russel Banks, les fascinantes nouvelles d’Un membre permanent de la famille (Actes Sud, 2015, Permanent Member of the Family, 2013), et de Don Delillo, deux romans terrifiques, écrits à mitraillette, publiés en français sous les titres Joueurs (Actes Sud, 1993) et Cosmopolis (Actes Sud, 2003).</li>
<li>Surtout, question éclats de l’Amérique de l’intérieur, obsédée d'argent et de clinquant, ne pas oublier <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Carver">Raymond Carver</a>, le virtuose écrivain-alcoolique de la nouvelle. Comme son modèle, à mon sens cependant moins percutant, J<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Cheever">ohn Cheever</a>. Comme les fabuleux et fabuleuses auteur-e-s de polars qui ont fondé notre imaginaire, de David Goodis, Howard Fast à Dashiell Hammett…</li>
</ul>
<h4>Eclats de femmes</h4>
<p>Peintres acérées de l’Amérique dite profonde et pourfendeuses de la conquête masculine blanche, ne pas oublier non plus les redmarquables et impitoyables auteures américaines de romans, noirs et polars compris, dont je veux juste citer ici quelques écrivaines <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Barbara_Kingsolver">Barbara Kingslower</a>, peintre pleine d'humour des contrées lointaines de l'Amérique et dont L’Arbre au haricots, road movie cocasse, m’a ravie ; <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Julie_Otsuka">Julie Otsuka</a>, qui a écrit l’incantatoire <em>Certaines n'avaient jamais vu la mer</em>... et d’autres qui m’ont été citées, dont <em>Maryline Robinson</em>, auteure d’une trilogie qui a pour lieu Gilead, petite ville de l'Iowa.</p>
<h4>Russel Banks et la question du virtuel</h4>
<p>Des retrouvailles avec <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Russell_Banks">Russel Banks</a> qui, avec la parutions de <em>Lointain souvenir de la peau</em>, œuvre philosophique en même temps que romanesque, interroge le virtuel et comment Internet nous change – une question taraudante ! (cf. l'article de Christine Marcandier et Vincent Truffy, journalistes à <em>Mediapart</em>).</p>
<ul>
<li>Russell Banks,<em> Lointain Souvenir de la peau</em> (Actes Sud, 2015).</li>
</ul>
<h4>Trois nouvelles de l’Amérique en éclats</h4>
<p>A découvrir, « à l’approche d’un millénaire dépourvu d’illusions » : trois recueils de nouvelles signés Russell Banks, George Saunders, Kate Braverman, et qui peignent, avec une lucidité cruelle, l’Amérique en éclats (cf. l'article du 18 février 2015 de Christine Marcandier).</p>
<ul>
<li>Russell Banks, <em>Un membre permanent de la famille</em> (Actes Sud, & version numérique) (extrait en lecture).</li>
<li>Kate Braverman, <em>Bleu éperdument</em> (Quidam Éditeur) (extrait).</li>
<li>George Saunders, <em>Dix Décembre</em> (L’Olivier & version numérique) & Olivier Hodasava, Éclats d’Amérique – Chronique d’un voyage virtuel (Inculte, 2014).</li>
</ul>
<h4>Quelques entretiens de choc</h4>
<p>Entretien avec <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9ctor_Tobar">Hector Tobar</a>. Autour des mutations culturelles américaines et la ségrégation dans la littérature américaine, une rencontre avec Hector Tobar, prix Pulitzer en 1992 pour sa couverture des émeutes de Los Angeles (article du 28 novembre 2012, de Christine Marcandier et Vincent Truffy - Lecture d’un extrait du roman en fin d’article).</p>
<ul>
<li>Hector Tobar, The Tattooed Soldier (1998, à paraître en français) & <em>Printemps barbare</em> (<em>The Barbarian Nurseries</em>, 2011, sur la Californie des émeutes).<br /></li>
</ul>
<p>Entretien avec <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Laird_Hunt">Laird Hunt</a>. Pour explorer la « violence inhérente à l’Histoire américaine », et les « distinctions presque étanches entre littératures noire, latino et américaine, encore synonyme de<em> white american literature</em> ( littérature écrite par les Blancs) : le patchwork offert par Laid Hunt.</p>
<ul>
<li>Laird Hunt, <em>Les Bonnes Gens</em>, roman où contes indiens, haïtiens ou africains se mêlent à la littérature européenne et à la fiction américaine (Actes Sud, 2014, & version numérique) (article du 22 février 2014, de Christine Macandier et Dominique Bry - Lecture d’un extrait du roman en fin d’article).</li>
</ul>
<h4>Leonard, enfin...</h4>
<p>Sous le titre de « Leonard Chen, Requiem Dandy », un passionnant article de Daniel Salvatore Schiffer, philosophe auteur, en hommage à celui qu’il nomme « dandy crépusculaire » et qui, avec les magiques « Suzanne », « Partisan », « Dance me to the End of Love » ou le somptueux « Hallelujah», a enchanté mes anciennes années avant de s’éteindre, à l’âge de 82 ans, ce 10 novembre 2016.</p>
<ul>
<li>« You want it Darker », son dernier album.</li>
<li>Un beau livre sur Leonard Cohen, de Jean-Dominique Brierre et Jacques Vassal, <em>Leonard Cohen par lui-même</em> (Cherche midi, 2014).</li>
<li>De Daniel Salvatore Schiffer, notamment : <em>Petit Éloge de David Bowie - Le dandy absolu</em> (Éditions François Bourin). A paraître : <em>Requiem Dandy - Méditation sur l’art de mourir</em>, de Socrate à Bowie.</li>
</ul>
<h4>... et ciao à Obama</h4>
<p>Et enfin, en cadeau d’adieu, histoire de nous le faire davantage regretter, je vous livre les titres de musique que Barak Obama a dévoilés cet été comme étant ceux qu’il affectionne, et que nous pourrons bien nous fredonner pour nous consoler, si nous pouvons, des jours houleux qu’il a laissés derrière lui ! (La playlist en tant que telle est disponible sur le compte officiel Spotify de Barack Obama, et également sur Twitter.)<br /></p>
<p><></p>
<p>Sources : sites de <em>Mediapart, Babelio, Magasine littéraire, Wikipedia, Télérama</em>...<br /></p>
<p><>
Illustration en trump-l’oeil (!) : une image de la lune de Méliès, bien inspiré de se voir horrifié par certains agissements.<br /></p>
<p><>
A noter, un autre inspiré : Michaël Moore, qui a prédit l’avènement du Donald !</p>http://maya.vigier.blog.free.fr/index.php?post/2017/Trump-dans-l%E2%80%99%C5%93il#comment-formhttp://maya.vigier.blog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/6687521Mars côté Dadaurn:md5:074d40b6d29e3385330122527e1e296a2016-02-17T17:17:00+00:00MayaAteliers d’écriture2016Ateliers parisiensConcoursDadaEditeursEvénementsFête du livrejeudis Oulipojeux d’écritureOuliporevue Vents contrairesScience-fictionThéâtreVieille Grille<p><img src="http://maya.vigier.blog.free.fr/public/2016_JANVIER-mars/.Joconde_Marcel_Duchamp_s.jpg" alt="Joconde de Marcel Duchamp" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Joconde de Marcel Duchamp" /></p>
<h4>Dada en affiche</h4>
<p>Au cours des réjouissants ateliers, nous n’avons pas manqué l’occasion d’évoquer l’exaltant et subversif Dada, grand subvertisseur de l’art et de la pensée, et d’en suivre l’esprit en lettres et en écrits... !<br />
<br />
Or, en mars justement, se célèbrent les cent ans du mouvement, en même temps que se déroulera mon <strong>atelier du samedi 6 mars</strong>.<br />
Une nouvelle occasion de subvertir la vie en littérature et la littérature en jubilation !</p> <h3>DADA</h3>
<p>Promulgateur de l’anarchisme et de l’anticapitalisme, « <em>Dada n’était pas seulement l’absurde, pas seulement une blague, dada était l’expression d’une très forte douleur des adolescents, née pendant la guerre de 1914. Ce que nous voulions c’était faire table rase des valeurs en cours, mais, au profit, justement des valeurs humaines les plus hautes</em>. » (Tristan Tzara)</p>
<p><img src="http://maya.vigier.blog.free.fr/public/2016_JANVIER-mars/.Joconde_Marcel_Duchamp_s.jpg" alt="Joconde de Marcel Duchamp" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Joconde de Marcel Duchamp" /></p>
<h4>Dada a cent ans</h4>
<p>Une occasion pour mieux appréhender l’« esprit dada » caustique, provocateur et novateur, pacifiste et libertaire, qui devant l’absurdité de la guerre choisit la dérision, la désinvolture, l’absurde, le non-sens, la provocation pour détruire les valeurs dominantes et bousculer les limites de l’« art conventionnel ».<br /></p>
<p>Si les <a href="https://www.zuerich.com/fr/visite/evenements-du-centenaire">célébrations du centenaire</a> du mouvement (« Dada 100 Zürich 2016 ») se dérouleront du 5 février au 8 juillet 2016 à <a href="https://www.zuerich.com/fr/visite/evenements-du-centenaire">Zürich</a> (qui reste la capitale du dadaïsme grâce à l’importante collection d’œuvres Dada du Kunsthaus et à la réouverture du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Cabaret_Voltaire">Cabaret Voltaire</a> en 2004), le centenaire cherche aussi à tisser des liens avec des « métropoles Dada » de Berlin, Paris, New York ou Moscou, car Dada fut d’abord une « métropole » de par les liens créés partout dans le monde par les artistes, particulièrement depuis 1919, fin de la période zürichoise du mouvement.<br /></p>
<p><img src="http://maya.vigier.blog.free.fr/public/2016_JANVIER-mars/.Dada_expo_s.jpg" alt="Dada Expo" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Dada Expo" />
A défaut d’aller à Zürich, on peut consulter le site <strong> <a href="http://www.dada-data.net/fr/">Dada-Data</a></strong> qu’a mis en ligne Arte, site interactif foisonnant d’analyses artistiques, biographies, œuvres des artistes et acteurs du mouvement, jeux et exercices de style.
On se croirait presque Dada !<br /></p>
<p><br /></p>
<h4>La constellation Dada</h4>
<ul>
<li>Dans <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Biographie_succincte_des_personnalit%C3%A9s_de_la_constellation_surr%C3%A9aliste">Wikipedia</a> figure une biographie succincte des personnalités de la constellation Dada et surréaliste (« Biographie succincte des personnalités de la constellation surréaliste »), montrant que chez les artistes Dada comme chez les surréalistes, les situationnistes ou les oulipiens, les femmes n’ont pas été nombreuses à se lancer dans l’aventure et ont été joyeusement éclipsées et classées dans l’ombre de leurs compagnons...</li>
<li>Quelques femmes Dada notables : <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Suzanne_Duchamp">Suzanne Duchamp</a> ; <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Hannah_H%C3%B6ch">Hannah Höch</a> ; <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Sophie_Taeuber-Arp">Sophie Taeuber-Arp</a> ; <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Beatrice_Wood">Beatrice Wood</a>.</li>
</ul>
<p><img src="http://maya.vigier.blog.free.fr/public/2016_JANVIER-mars/.Dada_-_portrait_s.jpg" alt="Dada - portrait" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Dada - portrait" /></p>
<h4>Quelques liens à consulter pour l’occasion</h4>
<p>Outre le site ouvert sur les célébrations de <a href="https://www.zuerich.com/fr/visite/evenements-du-centenaire">Züric</a>h, rubriques du site <a href="http://www.dada-data.net/fr/">Dada-Data</a> créé par Arte permettent de se tenir au courant de l’<a href="http://dada-data.net/fr/news">actualité</a> du centenaire et même d’y <a href="http://www.dada-data.net/en/gram">participer</a>.</p>
<ul>
<li><a href="http://dada-data.net/fr">Dada sur Dada-Data</a>, un anti-musée aléatoire des œuvres phares Dada créé par Arte (site interactif foisonnant avec biographies, œuvres des principaux acteurs du mouvement, jeux d’esprit, d’exercices de style et analyses artistiques. Une Web-création conçue par Anita Hugi et David Dufresne).</li>
<li><a href="http://www.dada-data.net/en/gram">Participation aux « hacktions » hebdomadaires</a>) sur le site Dada-Data.</li>
</ul>
<p><em>Mais aussi :</em></p>
<ul>
<li><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Dada">Dada sur Wikipedia</a>.</li>
<li><a href="http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ens-dada/ens-dada.htm">Dada au centre Pompidou</a>, consacré à la rétrospective du mouvement réalisée en 2005-2006.</li>
<li><a href="http://www.docpourdocs.fr/spip.php?breve879">Dada sur Doc pour Docs</a>, et renvoyant aussi au site Dada-Data créé par Arte en le détaillant.</li>
</ul>
<p><img src="http://maya.vigier.blog.free.fr/public/2016_JANVIER-mars/Dada_Dadart.jpg" alt="Dada Dadart" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Dada Dadart" /><br />
Les rubriques du site <a href="http://www.dadart.com">Dadart</a>, consacré à Dada, dont celles créés pour le centenaire :</p>
<ul>
<li><a href="http://www.dadart.com/dadaisme/dada/012-dada-expositions.htm">Dada 2016 sur Dadart</a>.</li>
<li><a href="http://www.dadart.com/dadaisme/dada/012-dada-expositions.html">Expositions Dada</a> sur le site Dadart.</li>
<li><a href="http://www.dadart.com/dadaisme/dada/0500-dada-bibliographie.html">Bibliographie sur Dadart.</a>.</li>
<li><a href="http://www.dadart.com/dadaisme/dada/070-dadaisme-dada-liens.html">Liens dadaïstes</a> recommandés pour en savoir plus sur la mouvance Dada.</li>
<li><a href="http://www.dadart.com/dadaisme/dada/index.html">Index sur Dadart</a>.</li>
</ul>
<p><img src="http://maya.vigier.blog.free.fr/public/2016_JANVIER-mars/Dada_Tzara.jpeg" alt="Dada Tzara" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Dada Tzara" /></p>
<h4>Entretiens et vidéos</h4>
<ul>
<li><a href="https://www.ina.fr/video/CPF86632044">Vidéo Dada à Zürich</a>, vidéo qui raconte la naissance en 1915 du groupe dada de Zurich en Suisse, son développement puis sa disparition en 1919. Elle est construite sur une alternance d'interviews des personnalités qui ont participé à ce mouvement.</li>
<li><a href="http://www.ina.fr/video/CPF86632061">Vidéo Dada à Paris</a> (Dada Archives du XXème siècle), vidéo qui retrace la naissance et la croissance du mouvement Dada à Paris au travers des témoignages de ceux qui y ont participé (Henri Cliquennois, Georges Ribemont-Dessaignes, Philippe Sooupault).</li>
<li><a href="http://www.telerama.fr/scenes/dada-est-partout-vive-dada,137882.php">Entretien sur Télérama</a> avec les deux créateurs du site : <em>Dada est partout, vive Dada !</em> (présentation de la création web et du mouvement Dada par les deux créateurs du site).</li>
<li><a href="http://fresques.ina.fr/europe-des-cultures-fr/fiche-media/Europe00022/tristan-tzara-parle-du-mouvement-dada">Tristan Tzara parle</a> (un document d’archive de l’INA du 16 septembre 1963 dans lequel il parle du mouvement Dada, évoque la naissance du mouvement Dada en Suisse, le soutien de la revue Littérature dirigée par Aragon, Soupault, Breton, le contenu du programme de ce mouvement, et le quartier de Montparnasse où tous les intellectuels se retrouvaient).</li>
<li><a href="https://fr.wikisource.org/wiki/Manifeste_DaDa">Manifeste Dada</a> sur Wikisource (Hugo Ball, Zurich, le 14 juillet 1916).</li>
</ul>
<h4>Biblios</h4>
<ul>
<li><a href="http://www.dadart.com">Liens vers des œuvres dadaïstes</a> sur Wikisource.</li>
<li><a href="http://melusine-surrealisme.fr/site/Dada-revue/Dada_1.htm">Les 7 numéros de la revue Dada</a> en ligne en mode texte.</li>
</ul>
<h4>Quelques articles</h4>
<ul>
<li><a href="http://labs.letemps.ch/interactive/2016/quiz-dada/">Un quiz du Temps</a>.</li>
</ul>
<h4>Créations et hacktions</h4>
<ul>
<li><a href="http://dada-data.net/fr/block">Participation aux « hacktions » hebdomadaires</a> sur le Dada-Block du site Dada-Data.</li>
<li><a href="http://paris.blog.lemonde.fr/2011/06/27/affiches-dada-un-exercice-creatif-pour-les-etudiants-de-artsup-1ere-annee-a-lyon/">Exercice créatif sur le blog du Monde</a> pour les étudiants d’Art sup.</li>
</ul>
<p><></p>
<p><em>Illustrations : <a href="http://dada-data.net/fr/block">collages Dada</a> - tableau de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Duchamp">Marcel Duchamp</a> </em>(La Joconde <em>, tableau de 1919 parodiant la Joconde, L.H.O.O.Q. étant à la fois un homophone du mot anglais look et un allographe que l’on peut ainsi prononcer : « Elle a chaud au cul » : LHOQ.)</em> - photo pris au <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Cabaret_Voltaire">Cabaret Voltaire</a> - Portrait des dadaïstes...</p>http://maya.vigier.blog.free.fr/index.php?post/2016/foire-bruxelloise#comment-formhttp://maya.vigier.blog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/6157140Clefs pour 2016urn:md5:3687f0167bc5cbd8b8aa7d0222a787352016-01-20T15:18:00+00:00MayaAteliers d’écriture2016Ateliers parisiensBrèves nouvellesComplices en aventurejeux d’écritureOulipoThéâtreVieille GrilleWeek-end<p><img src="http://maya.vigier.blog.free.fr/public/2016_JANVIER-mars/.Feininger_Carnaval_a_Arcueil_1_s.jpg" alt="Feininger Carnaval à Arcueil 1" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Feininger Carnaval à Arcueil 1" /></p>
<h4>De janvier à avril</h4>
<p>Le passage d’année a vu, comme sa créatrice, ce blog quelque peu chahuté, mais – après l’atelier de janvier, qui s’est déroulé joyeusement le deuxième samedi du mois, dérogeant comme parfois au principe adopté –, les prochaines séances d’écriture, déjà fixées, auront bien lieu les <strong>premiers samedis de février et de mars</strong>, nous propulsant droit dans la période du carnaval... <br /></p>
<ul>
<li>Samedi 9 janvier</li>
<li>Samedi 6 février</li>
<li>Samedi 5 mars</li>
<li>Samedi 2 avril</li>
</ul> <p><img src="http://maya.vigier.blog.free.fr/public/2016_JANVIER-mars/.Feininger1_Carnaval_a_Arcueil_2_s.jpg" alt="Feininger Carnaval à Arcueil 2" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Feininger Carnaval à Arcueil 2" /></p>
<p>Puissent les journées suivant l’atelier, traditionnellement appelées les <em>Trois Joyeuses</em>, tenir leurs promesses et en annoncer d’aussi plaisantes pour qu’au mardi gras ne succèdent pas trop de moments d’extrême carême !</p>
<h4>Nouvelles et lectures des complices en littérature impertinente</h4>
<p><img src="http://maya.vigier.blog.free.fr/public/2016_JANVIER-mars/.Oulipo_posaune_fantasmagorie_s.jpg" alt="Oulipo Posaune fantasmagorie" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Oulipo Posaune fantasmagorie" /></p>
<h5><a href="http://oulipo.net/fr/jeudis">L’Oulipo</a><br /></h5>
<p>L’Oulipo perpétue ses acrobatiques jeux du jeudi. Au programme : Essais (7 janvier) ; Brouillons (4 février) ; Tentatives (17 mars) ; Métier d'homme (14 avril) ; En cours toujours (19 mai) ; Toujours le chantier (16 juin). (A noter : des <a href="https://www.youtube.com/watch?v=EA8CGh13DJ4">enregistrements</a> de jeudis sur Youtube ; de nouveaux <a href="http://oulipo.net/fr/faitsetdits">Faits & dits</a> ; des <a href="http://oulipo.net/fr/publications">publications</a>.</p>
<p><img src="http://maya.vigier.blog.free.fr/public/2015_automne/.theatre_Rond-Point_Blanche_Neige_s.jpg" alt="Théâtre Rond-Point Blanche Neige" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Théâtre Rond-Point Blanche Neige" /></p>
<h5><a href="http://www.theatredurondpoint.fr/programmation/spectacles-et-evenements/">Spectacles et événements du théâtre du Rond-Point</a></h5>
<p>Comme d’habitude, on peut retrouver au théâtre du Rond-Point des spectacles où les jeux du langage sont à la fête (avec notamment Barbe-Neige et <em>Les Sept Petits Cochons au bois dormant</em>, une belle variation d’<em>accouplement littéraire</em> où sa créatrice Laura Scozzi joue du mélange des genres et met les idoles de l’enfance à dure épreuve... )... Et comme d’habitude, dans la revue <em><a href="http://www.ventscontraires.net/rubrique.cfm/223_confs_%26_perfs.html">Confs et Perfs</a></em>, on peut retrouver "l'infâme jus de neurones de l'université du Rond-Point et ses "Trousses de secours en période de crise", ses conférences sur le rire de résistance... Formation gratuite à distance" !</p>
<p><img src="http://maya.vigier.blog.free.fr/public/2016_JANVIER-mars/.vieille_grille_Nadejda_s.jpg" alt="Vieille Grille Nadejda" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Vieille Grille Nadejda" /></p>
<h5><a href="http://www.vieillegrille.fr/tiki-index.php">La Vieille Grille</a><br /></h5>
<p>Pour bien bien commencer l’année, elle propose de voyager entre Japon, Antilles, Yiddishland, Turquie, philosophie avec les conférences de Passerelles, en jazz et en chansons, avec, bien sûr aussi, les rendez-vous traditionnels du Temps de la S’rize et de Méliès… Elle programme un nouveau spectacle de Jacques Kraemer, qui, après Benjamin Fondane, présente <em><a href="http://www.vieillegrille.fr/tiki-read_article.php?articleId=613">Nadejda</a></em>, une œuvre scénique de Jacques Kraemer qui, avec Aline Karnauch, revit les souvenirs de Nadejda Mandelstam (<em>Contre tout espoir</em>) et les textes de Ossip Mandelstam (poèmes et proses) (œuvre inspirée par la fabuleuse histoire du grands poète russes dont les staliniens voulurent éradiquer l’œuvre et la mémoire, celle de sa femme Nadejda qui sauva les textes de son mari en les apprenant par cœur. « par cœur ». (vendredi 19 février, samedi 20 et dimanche 21).</p>
<p><>
Illustrations : Carnaval in Arcueil, tableaux de <a href="http://maya.vigier.blog.free.fr/index.php?post/2016/Lyonel Feininger">Lyonel Feininger</a> (peintre allemand 1871-1957) - Affiches des spectacles de l’oulipo, du théâtre du Rond-Point et de la Vieille Grille (<em>Nadejda</em>).</p>http://maya.vigier.blog.free.fr/index.php?post/2016/2016-vent-d%E2%80%99hiver-debout#comment-formhttp://maya.vigier.blog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/6009132