« Parce que la forme est contraignante, l'idée jaillit plus intense » (Baudelaire). En proposant d’écrire à partir de contraintes littéraires, les participants d’atelier acquièrent des techniques pour structurer un texte, bâtir une narration efficace, inventer des dialogues, maîtriser une description qui tienne le lecteur en haleine... Des balades anciennes aux tirades en alexandrins et aux contraintes oulipiennes, l’écriture sous contrainte a fait de tout temps les beaux jours de tous les auteurs et a acquis sans coup férir ses lettres de noblesse.



Tinguely Lettre à Cesana

Ainsi :

  • Parce que l’écriture est aussi un « travail d’artisan » à exercer (et pas seulement un don tombé du ciel réservé à quelques initiés bien nés ou élus bénis des dieux) ;
  • Parce qu’un atelier, depuis les temps du compagnonnage, est un lieu privilégié où s’exercer au métier et à sa passion parmi des « partenaires » prompts à transmettre et échanger leur savoir et leurs pratiques ;
  • Parce que « c’est en forgeant qu'on devient forgeron », et aussi « en écrivant qu'on devient écrivain » (pas seulement écriveron), ou que, sans le devenir ou vouloir le devenir, plonger dans le plaisir de découvrir des textes et d’écrire soi-même est une aventure exaltante ;
  • Parce qu’écrire dans un cadre propice à la création est une aventure magique et un voyage surprenant, un lieu d’expérimentation privilégié,

... les ateliers d’écriture nourrissent l’expression artistique, la créativité, l’émotion, mêlant plaisir de la rencontre et d'une relation sincère avec ceux que l’on croise dans l’aventure, plaisir du texte, plaisir d’écrire, plaisir d’écouter, plaisir de découvrir des auteurs... et de se découvrir auteur !

... ou écrevisse ! (car, également, comme chacun le sait, « c’est en écrivant qu’on devient écrevisse », comme l’a dit Hans Arp).

* Illustration : Claude Tarnaud, Donc te voilà nyctalope ; Jean Tinguely, Lettres à Giovanni Cesana.