Avatars romains
Par Maya le 8 février 2011, 12 h - Textes d’atelier - Lien permanent
Quelques textes de participants de l'atelier romain sur l'accueil et les avatars sur Terre de divinités antiques...
Et aussi sur les causes de leur échappée et de leur retour précipité sur l'Olympe !
Dommage... ?
Brèves
Janus – on le sait – a deux visages, mais son coiffeur n’a pas quatre mains. Jupiter s’est excusé.
Le Phénix a fini rôti au restaurant. Harpagon a refusé de payer à cause de son indigestion.
Le Cyclope a pris un grand rocher et l’a lancé. Mais il s’est foulé l’épaule, car c’était de la pierre ponce.
Le Centaure est mal à l’aise. Il veut faire de l’équitation, mais il ne trouve pas de cheval.
La Gorgone conduit sa voiture. Elle regarde dans le rétroviseur et – dommage ! – elle a… perdu son permis. (Mario G., Rome 2010)
Réquisitoire du Parquet au procès de Jupiter
Chères Mesdames, chers Messieurs,
Ce parquet a déposé une plainte contre M. Jupiter pour avoir enfreint les lois sur l’immigration et sur la concurrence.
Concernant la première accusation, le susdit M. Jupiter n’a pas été capable de produire la moindre pièce d’identité,
affirmant obstinément être un dieu païen d’une certaine importance,
descendu à Rome pour s’amuser un peu.
Même si cela était vrai, ce statut ne changerait rien ! Il est et reste un sans-papiers, délit qui pousse le Parquet à demander une peine exemplaire.
Mais il y a quelque chose de bien pire. Le prévenu est également accusé de « concurrence déloyale ».
En effet, sa volonté répétée d’accomplir des miracles ne respecte pas le dispositif fixé avec le Saint-Siège depuis l’année 310.
Nous ne pouvons en aucun cas, sur le sujet, accepter une « concurrence chinoise » dans la Ville éternelle.
Par conséquent, je vous demande, Mesdames et Messieurs, de bien vouloir placer monsieur Jupiter en garde à vue, avant de prendre toutes les dispositions appropriées pour le renvoyer chez lui. (Marco G., Rome 2010)
Illustrations : Picasso, Dieux devisant. - 2. Max Ernst et Marie-Berthe Aurenche, André Breton à son bureau, en 1930.